Pourquoi et comment suivre l’évolution du trait de côte ?

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Les initiatives pour un suivi pérenne du trait de côte

De nombreuses structures locales existent pour collecter des informations sur l’évolution morphologique côtière des territoires. Un inventaire mené en 2010 par le BRGM a permis d’identifier 52 dispositifs de suivi du trait de côte, allant de la collecte ponctuelle à une structure pérenne d’observatoire, identifiée, capable de programmer sur plusieurs années son suivi et mettant en place des protocoles de collecte de données. D’autres démarches ont été lancées depuis 2010 et ont permis la constitution de nouveaux observatoires en métropole comme sur les territoires ultramarins.

Ces structures d’observation, et particulièrement celles qui couvrent un large territoire, apparaissent comme les plus à même de capitaliser sur plusieurs années les données nécessaires à une bonne compréhension des phénomènes côtiers.

La recherche académique est également impliquée dans le suivi des évolutions littorales. Depuis 2014, DYNALIT, un Service National d’Observation (SNO) labellisé par le CNRS INSU (Institut National des Sciences de l’Univers) axé sur l’étude de la dynamique du littoral et du trait de côte fédère le long des façades maritimes françaises de métropole et d’outre-mer la communauté scientifique autour des questions d’acquisition, de collecte et de mise en cohérence de données métrologiques de qualité de 30 sites ateliers situés sur différentes types de côtes (côtes sableuses, falaises, embouchures). Les membres du SNO s’appuient sur ces données pour développer des modèles permettant de diagnostiquer et à terme prévoir les évolution littorales.
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Sources : Cerema et BRGM

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Les méthodes et outils de suivi du trait de côte

Il existe de nombreuses techniques pour appréhender l’évolution de la position du trait de côte, telles que le GPS ou l’interprétation de photographies aériennes (cf. synthèse du BRGM de 2011).

Exemples d’outils fréquemment utilisés par les observatoires
  • Le DGPS (Differential Global Positioning System) ou GPS différentiel
  • Le laser aéroporté LiDAR (Light Detection and Ranging) topographique et/ou bathymétrique
  • La photogrammétrie et l’orthophotographie
  • Le suivi photographique
  • L’imagerie satellitaire
  • L’imagerie vidéo
  • Le scanner 3D

Les méthodes utilisées ainsi que la fréquence des levés varient en fonction des caractéristiques du site (accessibilité, long linéaire de côte par opposition à des plages isolées par exemple…) et de l’état du littoral (évolution rapide ou au contraire côte relativement stable). Plus l’évolution est prononcée et rapide, plus un suivi régulier et fréquent s’impose. Le type d’appareil utilisé dans le suivi de l’évolution du trait de côte est également parfois contraint par la localisation géographique et la morphologie du site d’étude.

Les données récoltées sur le terrain doivent être vérifiées, validées puis analysées, notamment par comparaison avec des données antérieures afin d’estimer des taux d’évolution.
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Sources : BRGM et CNRS

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